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Le verre connecté d’Auxivia, qui permet de suivre les consommations hydriques des personnes âgées ou malades, a été choisi par le prestataire de santé à domicile Experf. Le dispositif permet aux patients ainsi qu’aux médecins traitants et infirmiers de partager une information fiable.

Basé à Aix-en-Provence, Aixperf est un prestataire de santé à domicile. Il dessert tout le département des Bouches-du-Rhône. La société emploie 25 personnes dont 5 infirmières coordinatrices et 2 diététiciens. Elle dispose également d’un pôle technique pour la livraison du matériel aux patients ainsi que d’un département administratif et d’un pôle délégué au sein des hôpitaux.

L’entreprise, qui existe depuis plus de 10 ans, fait partie du groupe Experf, dont le siège social se situe à Meyreuil (13) et dont la vingtaine d’agences se répartit sur l’ensemble du territoire français. « Nous assurons la fourniture aux patients en situation de dépendance ou de handicap du matériel nécessaire à leur prise en charge médicale ou paramédicale à domicile », précise Justine Clergeaud, Diététicienne Référente Nationale chez Aixperf.

Proposer un accompagnement différencié

La société Aixperf utilise depuis deux ans et demi le verre connecté commercialisé par Auxivia. Ce verre, incassable, fait partie d’un kit comprenant un boîtier de collecte des données et un plateau de charge. La technologie développée par Auxvia permet de mesurer avec précision la quantité de liquide bue par le patient mais aussi ce qui pourrait être renversé ou jeté. Pour inciter le patient à boire, un rappel lumineux bleu apparaît sur le bas du verre, au bout d’une heure d’absence de prise de boissons. Aixperf est aujourd’hui équipé de 25 kits et une vingtaine de patients en ont bénéficié à ce jour.

« Ce service automatisé de suivi et de traçabilité de l’hydratation est un élément de différenciation très fort pour nous. Tout d’abord auprès des patients, à qui nous proposons un accompagnement complet. Mais aussi auprès des infirmiers libéraux et des médecins traitants. Nous sommes ainsi en mesure de leur transmettre, toutes les deux heures, les données de consommation hydrique des personnes qu’ils suivent », complète Justine Clergeaud.

Les prestataires de santé à domicile, outre le fait de fournir du matériel, ont en effet une obligation de coordination, c’est-à-dire de suivi des patients. Ils organisent pour cela des visites à domicile et des suivis téléphoniques. Les comptes rendus qui en découlent sont envoyés aux prescripteurs (médecins traitants ou médecins/spécialistes travaillant à l’hôpital) et aux infirmiers libéraux. Ils servent à donner des nouvelles du patient mais aussi, le cas échéant, à arrêter ou renouveler des traitements en cours

La difficile mesure de la consommation hydrique

« Il est toujours très difficile de quantifier précisément ce que boit un patient, surtout quand il s’agit d’une personne âgée. Nous avons le plus souvent très peu de retours conformes à la réalité, même quand des aidants – que ce soient des parents ou des proches – sont présents. Quant aux infirmiers, bien qu’ils passent deux fois par jour, pour une aide à la toilette par exemple, ils ne sont pas en mesure de se faire une idée exacte des prises hydriques quotidiennes », note Justine Clergeaud.

L’utilisation du verre connecté Auxivia permet également de mettre fin à toute subjectivité de la part des patients. « Certaines personnes nous disent bien boire. Mais quand on regarde les données fournies par le verre, on voit qu’elles sont en dessous des 500 ml par jour. Pour certaines personnes, boire une gorgée, c’est boire. Mais une gorgée, cela représente seulement 50 ml. Grâce au verre connecté, nous pouvons leur montrer de manière visuelle que ce n’est pas assez » ajoute la diététicienne.

Une approche préventive avant tout

Le verre connecté permet de déceler, après quelques jours seulement, les premiers signes de déshydratation, notamment chez les personnes âgées, et d’éviter les hospitalisations inutiles. Le médecin traitant peut ainsi décider, chiffres à l’appui, de prescrire des perfusions sous-cutanées.

« Ce que souhaite avant tout une personne âgée aujourd’hui, c’est rester chez elle, dans son environnement. Si, pour ne pas être hospitalisée, elle doit recourir à une hydratation artificielle, le temps que ses apports per os atteignent les bonnes valeurs, elle l’ acceptera. Le verre connecté l’ accompagnera alors dans cette phase transitoire », explique Justine Clergeaud.

Mais le verre connecté ne sert pas seulement à justifier la prescription des perfusions. Il est utile aussi pour montrer qu’un traitement se déroule bien du point de vue des prises hydriques.

« Souvent, quand nous confions un patient déjà équipé de perfusions à un oncologue, à l’hôpital, nous proposons le verre connecté. Cela permet de fournir une courbe décrivant l’augmentation des prises hydriques. On a ainsi pu arrêter des perfusions en toute connaissance de cause, ce qui n’est pas toujours le cas », note Justine Clergeaud.

Un dispositif qui rassure tout le monde : patients, familles et prescripteurs

Dans les Bouches-du-Rhône, compte tenu des fortes chaleurs estivales, les kits sont installés chez les personnes âgées du mois de mai jusqu’à la fin de l’été. « Ce sont de grandes évaluations. Pour les familles, c’est vraiment très rassurant de savoir que leur parent est suivi sur ce point car, précédemment, elles n’avaient aucune information. Du côté des prescripteurs, même soulagement, surtout pour les médecins de ville, très demandeurs d’informations pour réaliser leurs prescriptions. Quant aux infirmiers libéraux, ils savent qu’ils peuvent se reposer sur des données fiables », conclut Justine Clergeaud.